Solitude des seuils
Il est des seuils infranchis, des seuils qui ne se tiennent que d’un côté. À jamais seul. Comme l’insistance d’un mur à ne pas se franchir. Disant ici sans pouvoir dire là-bas.
Il est des seuils infranchis, des seuils qui ne se tiennent que d’un côté. À jamais seul. Comme l’insistance d’un mur à ne pas se franchir. Disant ici sans pouvoir dire là-bas.
Il est des seuils infranchis, des seuils qui ne se tiennent que d’un côté. À jamais seul. Comme l’insistance d’un mur à ne pas se franchir. Disant ici sans pouvoir dire là-bas.
Solitude des seuils d’Angèle Paoli ne se franchit pas non plus. Car elle crée, dès la première venue de mots : l’interstice, l’entre dedans-dehors ; cette pellicule sensible qui bruit au moindre changement d’atmosphère, de pressions ; de sons ou exhalaisons. Sensations de bords où frémissent ces mots que l’on ne peut prononcer et que ce livre ouvre d’un coup dans son parcours de terre et de maquis du Cap Corse.
Ces quelques lignes, que l'on doit à Jean-Louis Giovannoni, ouvrent un recueil de poésie surprenant, où les frontières sont abolies, deviennent des seuils ouverts sur d'autres royaumes, d'autres univers, d'autres rèves et d'autres espérances...
« il suffirait
il suffirait d’un pas
pour que tu glisses
là
en bas
passera
passera pas
un pas de plus
un pas de trop »
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